La cathédrale Saint-Pierre de Rennes, un monument unique en Bretagne
La cathédrale Saint-Pierre de Rennes est le seul exemple de basilique romaine en Bretagne dont la nouvelle salle du trésor abritant un retable anversois du 16e siècle vient d’être restaurée. C’est un endroit à visiter absolument lors de votre séjour dans notre hôtel à Rennes.
La cathédrale Saint-Pierre, un monument unique du patrimoine rennais
Les deux tours de la cathédrale Saint-Pierre, hautes de 50 mètres, se voient de loin. Située au centre historique de Rennes, son histoire est intimement liée à celles des Ducs de Bretagne qui s’y rendaient pour leur couronnement.
La cathédrale a connu de nombreuses évolutions de style à travers les siècles, tant dans son décor intérieur que dans son architecture globale. Classée monument historique en 1906, elle vient récemment d’être restaurée et de nouvelles statues y ont été ajoutées.
La cathédrale recèle des trésors cachés à côté desquels il ne faut pas passer lorsque l’on se trouve à Rennes, au nombre desquels on compte des éléments d’orfèvrerie exceptionnels et un retable flamand unique, restauré en 2007 après un vol.
Les traces de la première cathédrale du 4e siècle et celles de l’église gothique, dont la construction a débuté en 1180, ont disparu, si l’on fait exception d’une arcade à l’arrière de la façade.
Bien que le chantier ait duré deux siècles, la première cathédrale gothique n’était pas très bien construite. La façade gothique a fini par s’effondrer en 1490. Le dominicain Yves Mahyeuc, évêque de Rennes et confident d’Anne de Bretagne a fait débuter le chantier de reconstruction interminable qui verra l’achèvement de la façade en 1704 après 163 ans marqués par le manque de financement, les changements d’architectes et les guerres de religion.
La nouvelle façade de style classique n’a plus rien à voir avec celle d’origine, ni avec le reste de la cathédrale gothique, avec :
- Les imposantes 44 colonnes de granit des îles Chausey,
- Les armoiries de Louis XIV représentées sur un fronton en tuffeau entre les deux tours,
- Cinq blasons des évêques, des lieutenants et des gouverneurs de Bretagne, représentant les trois pouvoirs.
Cette façade « Grand siècle » va plus tard inspirer l’architecture du reste du bâtiment construit entre la fin du 18e siècle et le début du 19e siècle.
La cathédrale devient un monument néoclassique « ultramontain »
En 1841, le nouvel évêque de Rennes, Mgr Brossay-Saint-Marc, juge le décor intérieur trop austère et les colonnes peu dignes d’une cathédrale. Il souhaite changer le décor intérieur de la cathédrale et installer des colonnes de marbre.
Pour financer les travaux, il fait appel à la générosité des fidèles mais il va également utiliser ses relations personnelles. Napoléon III, après une visite en 1859, fait de Rennes un archevêché, le premier de Bretagne, qui donne la reconnaissance nécessaire à la ville pour accélérer le nouveau chantier.
Les travaux de réfection du décor débutent alors. Les colonnes de granit sont recouvertes de stuc pour imiter le marbre, les fenêtres du chœur et du transept sont bouchées, des vitraux sont installés, le stuc et les ors recouvrent l’intérieur du monument.
La cathédrale devient un monument néoclassique « ultramontain » qui reprend les codes romains. Unique en Bretagne, ce monument religieux est comparable à la Cathédrale Sainte-Marie Majeure de Marseille ou à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris.
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